Gemma Galgani (XI)

Publié le par Bernard Bonnejean

 

 

La petite perle de Lucques

 

À tous mes amis

et à tous les amis

de la povera Gemma

      

 

Le dernier ouvrage d'un prêtre passioniste français,

Philippe Plet

 de l'ermitage du Cros (Aude)

 

 

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« Dans son dernier livre, Philippe Plet décrypte les grandes énigmes de l’Apocalypse : les deux Bêtes, le chiffre de la Bête, Babylone, les cavaliers de l’Apocalypse, le Dragon rouge feu à sept têtes et dix cornes, le Soleil noir « comme un sac de crin », les yeux comme des flammes de feu, le trône blanc, la Lune couleur de sang…

Ce prêtre passioniste, recteur du sanctuaire marial de Notre-Dame du Cros (Aude), nous entraîne à la suite de Jean au cœur du mystère du combat spirituel dans lequel l’humanité est engagée : « L’enjeu de ce combat est celui de la souveraineté de Dieu. Et seule la reconnaissance de cette souveraineté peut guérir l’homme du poison maléfique de l’illusion démoniaque. Toute la dimension initiatique de l’Apocalypse consiste à nous montrer ce chemin ». En nous ouvrant à la splendeur de la vérité, de l’amour et de la vie. Avec un seul mot à la clé : l’espérance ».

Diane Gautret

 

Famille Chrétienne


 Tapisserie de l'Apocalypse d'Angers

 

 

 

Les communautés

passionistes de France

 

Communauté de Champigny

 

transp_st_gab_02.gifVenus de Clamart, les Passionistes sont implantés dans un pavillon de Champigny devenu maison provinciale depuis 1985. Un grand nombre de philosophes, théologiens universitaires sont venus y approfondir leurs connaissances. 

Chaque jour les trois religieux qui résident dans la Communauté se réunissent pour la prière : celle des Laudes le matin, celle du milieu du jour et l’office des vêpres. Deux autres, en activité pastorale à Créteil, l’autre prêtre ouvrier à Alfortville sont rattachés à la Communauté.


Le jeudi soir, la maison est ouverte aux laïcs passionistes et aux gens du quartier. L'oratoire et la table sont ouverts aux laïcs passionistes et aux gens du quartier. 

Maison Provinciale des Passionistes

25, rue Pierre Loti

94500 Champigny/ Marne

Tel 01 48 81 25 65

e-mail : communautepassioniste@laposte.net

 

Communauté de Lourdes

 

Nuns.JPGAu cœur de la Cité Mariale, sous la protection de la Sainte-Famille, véritable carrefour des nations. Cette nouvelle fondation a été immédiatement mise sous la protection de la Sainte Famille. Le « RELAIS NAZARETH » se veut un lieu d’accueil pour tous et notamment pour les passionistes du monde entier de passage à Lourdes. (Les sœurs passionistes de la photo n'appartiennent pas à la Communauté)

 

RELAIS NAZARETH,

32 rue du Sacré-Cœur à

65100 - Lourdes

Téléphone : 05 62 42 11 10

E-mail : relaisnazareth@laposte.net


 

Communauté de La Chaume

 

la_chaume.jpgSituée sur la côte sauvage des Sables d’Olonne, en Vendée, la communauté habite dans un quartier de La Chaume. Des chrétiens du quartier et des laïcs passionistes (photo ci-dessus) participent à la vie communautaire. Leur vie est rythmée par la prière des heures et l’Eucharistie quotidienne.

Les religieux aident à la pastorale de la paroisse Sainte-Marie-des-Olonnes et du diocèse de Luçon : messes dominicales, aumônerie : St-Vincent-de-Paul, Équipe Notre-Dame, Cercle Teilhard-de-Chardin…

Les laïcs passionistes partagent les vicissitudes du monde. Certains ont reçu des lettres de mission de l’évêque. Leur rôle est aussi l’accueil, l’accompagnement des retraites, l’aide matérielle au Refuge Paul de la Croix (hébergement individuel possible avec cuisine et chambre, au 57 rue Montauban).


Vous pouvez contacter la communauté aux adresses suivantes :


Communauté passioniste,

61, rue Montauban

85100 Les Sables d’Olonne

Tel : 02.51.95.34.70

Courriel : he.brossard@orange.fr


Fraternité passioniste :

Refuge Paul de la Croix

57, rue Montauban

85100 Les Sables d’Olonne

Tel : 02.51.32.43.42

Courriel : frat.pas@wanadoo.fr

 

L’ermitage du Cros

 

notre_dame_du_cros_001.jpgL’ermitage passioniste de N-D du Cros, a pour vocation de retrouver l’esprit contemplatif inscrit dans la Règle de Paul de la croix pour ses religieux :

« Les maisons seront construites dans des lieux écartés, pour que les religieux, au retour des travaux apostoliques où ils se seront dépensés pour la gloire de Dieu et le salut des âmes, puissent, loin du commerce des hommes et du bruit du siècle, s’occuper uniquement du bien de leur âme dans l’oraison, les jeûnes et les autres exercices de piété. Ainsi enflammés de plus en plus de l’amour divin, enrichis des vertus chrétiennes, ils deviendront plus aptes et mieux préparés à faire produire à la divine parole, répandue par leurs soins, des fruits abondants, et à propager selon leurs forces la piété et la bienfaisante dévotion à la Passion et à la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ ».

Comme l’affirme Philippe Plet, la retraite passioniste de Notre-Dame-Du-Cros allie la « contemplation amoureuse du Cœur de Jésus », la « tendresse ineffable » de la Vierge Marie et « l’enfance spirituelle ».

Le sanctuaire :

11190 Rennes-le-Château

04 68 78 06 84


 

 

9.    LA VIE DE GEMMA APRÈS SA MORT

 

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Couvent passioniste de Lucques

G

 

emma a aspiré toute sa vie à la vie claustrale et contemplative. Elle avait sollicité en vain son admission chez les Visitandines ; son confesseur voulait la présenter tour à tour aux Capucines, puis au Carmel, et à d’autres congrégations encore. Gemma obéissait mais devant les échecs successifs ne cessait de redire que Jésus la voulait « autre part ». En réalité, Gemma désirait ardemment, depuis qu’elle avait lu la vie de saint Gabriel de l’Addolorata, entrer chez les religieuses passionistes. Elle en fit la demande au couvent de Corneto, – le seul en Italie, à plus de deux cents kilomètres de Lucques –, qui lui fut refusée par la supérieure à plusieurs reprises. Or, dans le même temps, on avait conçu le projet de fonder un couvent de Passionistes à Lucques même. Malgré les difficultés de toutes sortes, Gemma se mit à pousser le Père Germano et Mgr Volpi à la réalisation de cette entreprise difficile. La Vierge et Jésus lui avaient révélé que la fondation se terminerait aux alentours de la béatification du Vénérable Gabriel. Elle eut bientôt le pressentiment qu’elle serait morte avant l’événement tant attendu. Au vrai, au mois de mars 1905, trois religieuses passionistes venaient de Corneto pour s’installer à Lucques dans un logement provisoire. Les Passionistes ne devaient occuper leurs locaux définitifs que le 1er août 1908, cinq ans après la mort de Gemma et deux mois après la béatification de saint Gabriel. Dans la chapelle du monastère repose la dépouille de Gemma, vénérée comme la fondatrice et la patronne comme elle l’avait prédit :

Les religieuses passionistes ne me veulent pas tant que je vis, elles me chercheront après ma mort.

Ce dernier transfert eut lieu, rappelons-le, le 4 septembre 1923.

 

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Moniales passionistes de Lucques

L

 

es populations voisines ou lointaines éprouvèrent une grande vénération pour Gemma dès aussitôt après sa mort. Les trois premières éditions de sa Vie, publiée en 1907, furent très vite épuisées. Pie X en personne fit écrire au Cardinal Merry del Val, en date du 19 septembre 1907, le « vif plaisir » qu’il avait eu à la lire et son Secrétaire d’État finissait ainsi :

L’auguste Pontife forme des vœux pour que la lecture de cet ouvrage ranime toujours davantage dans les cœurs l’amour du surnaturel, que les ennemis de la foi cherchent à obscurcir.

De tirage en tirage, la Biographie de Gemma fut unanimement appréciée de cardinaux, d’évêques, de laïcs parmi les célébrités du moment. Le fait est que ce livre, aujourd’hui très difficile à apprécier en raison d’un style suranné qui le dessert, ne contribua pas peu à faire aimer la vierge de Lucques. Un Supérieur de la Compagnie de Jésus écrivait, avant même la Béatification :

Pour moi, je le confesse, je ne puis m’empêcher de l’invoquer à tout moment et de l’invoquer toujours sous le nom de sainte Gemma.

Selon le Père Félix, Jésuite lui-même, second biographe après la mort du Père Germano, nombre de directeurs de conscience, dans les années quarante, auraient encore trouvé plus fructueuse la lecture de la vie de Gemma que celle d’un « cours d’exercice spirituel ».

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Le Pape saint Pie X

C

 

omme la petite Thérèse, Gemma poursuivit sa mission apostolique après sa mort terrestre. Des œuvres catholiques diverses se mirent sous sa tutelle : l’Union des prêtres romains pour la promotion de la gloire de Dieu, l’éclat du culte divin et le bien des âmes ; l’œuvre Protection et secours mutuel pour les jeunes ouvrières de Turin ; le Cercle des Dames de la haute aristocratie viennoise. Cette liste, totalement dépassée aujourd’hui, serait à compléter. Ainsi, la Communauté de la Nouvelle-Alliance de La Chapelle-Montligeon, patronnée par sainte Gemma. En outre, Gemma continue son œuvre apostolique avec encore plus d’efficacité que de son vivant. D’innombrables témoignages viennent corroborer ce fait. Le père Félix déjà nommé cite longuement la lettre d’un prédicateur dont voici quelques extraits parmi les plus parlants. Tout d’abord, ce prêtre que l’auteur ne nomme pas avoue que sa dévotion pour Gemma lui vient des « effets salutaires qu’elle a opérés dans [s]on âme ». Il ajoute :

Dès l’apparition de cette vierge à mes regards, une véritable transformation s’est produite dans tout mon être. […]

Il termine en exprimant la conviction que le souvenir de Gemma provoque une « sainte émulation »

[entre] tout le monde des âmes, surtout la jeunesse.

D’autres parlent de confiance, de réconfort moral, à un point si élevé, dit l’un, qu’il

n’a jamais éprouvé rien de semblable pour aucun saint.

On souligne aussi l’efficacité de l’intercession de Gemma dans la conversion. À l’hôpital de Lucques, un moribond incroyant bien que baptisé, connu pour son inconduite notoire, finit par accepter la confession et l’Extrême-Onction après que son curé, pourtant éloigné à ce moment-là, a invoqué le secours de la petite sainte. Le père Germano raconte comment un étranger s’est présenté au couvent Saints-Jean-et-Paul de Rome, envoyé par Gemma, pour se confesser et recevoir de lui l’absolution. Le même dira à un religieux un peu avant de mourir :

Si je ne m’en vais vite de Rome, je ne saurai comment y tenir. Depuis déjà quelque temps Gemma m’envoie souvent de ces pécheurs […]

 

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Tombeau de sainte Gemma Galgani

I

 

l fallait aussi, avant sa béatification puis sa canonisation, que Dieu fasse des miracles par son intercession. Le père Félix affirme que leur nombre fut très grand. Il ne cite pourtant que deux exemples. Philomène Bini, de Pise, soixante-douze ans, souffrait d’un ulcère cancéreux du pylore à un état très avancé : dénutrition complète, hyperesthésie épigastrique, constipation, vomissements purulents, gastralgie… Tout remède s’avérant inefficace, on applique une des reliques de Gemma sur la malade, tout en récitant des prières à la Sainte Trinité. Le lendemain, tout symptôme du mal qui taraudait la vieille dame depuis cinq ans a disparu et le médecin est obligé de conclure à un miracle après examen clinique. Marie Menicucci, de Vitorchiano, souffre d’une synovite tuberculeuse profonde et très avancée. Son chirurgien ne croit pas du tout à l’efficacité d’une opération et, en désespoir de cause, Marie se décide à appliquer sur ses genoux malades une relique de Gemma. Elle commence une neuvaine. À l’issue du neuvième jour, elle retire les pansements : le chirurgien constate officiellement que sa patiente se trouve « dans de parfaites conditions de santé ». Le père Félix mentionne dans son ouvrage la parution mensuelle, depuis 1931, du périodique La Beata Gemma dans lequel les religieuses Passionistes enregistrent toutes les grâces obtenues.

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Canonisation de Gemma

E

 

n octobre 1907, la Curie archiépiscopale de Lucques commençait le Procès Ordinaire. On fit comparaître comme témoins la famille Giannini, Mgr Volpi, Mgr Moreschini, Mgr Tei, et, bien entendu, le père Germano qui devait mourir le 11 décembre 1910. Ces informations furent transmises à la Congrégation des Rites en 1910. Le 7 mars 1918, un décret déclarait que rien ne s’opposait à la poursuite de la Cause. Le 28 avril 1920, Benoît XV introduisait la Cause auprès de la même Congrégation. Le Procès Apostolique, ouvert à Pise le 20 janvier 1922, déboucha sur la proclamation du 29 novembre 1931 par laquelle Pie XI conférait à Gemma le titre de Vénérable. Le 14 mai 1933, après approbation de deux guérisons instantanées reconnues comme miraculeuses, Pie XI, en cette année jubilaire de la Rédemption, procédait à la béatification à Saint-Pierre de Rome. Le 25 juillet de la même année, la Sacrée Congrégation des Rites autorisait la reprise de la Cause en vue de la Canonisation. Le 2 mai 1940, fête de l’Ascension, trente sept ans après la mort de la jeune Lucquoise, Pie XII proclamait la Canonisation de Gemma Galgani, la « pauvre petite » Gemma, désormais sainte Gemma, reconnue implicitement dans son discours la digne fille de saint Paul de la Croix, fondateur des Passionistes :

Gemma qui vécut de Jésus-Crucifié et qui, même en son corps virginal, exprima la Passion du Christ, proclame bien haut la nécessité pour tous de revenir, par une pieuse pensée et une fidèle imitation, à la Passion du Christ, si l’on veut atteindre la vraie gloire et la vraie félicité. 

 

 

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Le Pape Pie XII

FIN

Avec toute ma foi et toute mon amitié, 
le don gracieux de ce livre qui, sauf imprévu,
ne paraîtra nulle part ailleurs qu'ici, 
sur overblog, le champion de la liberté d'expression.

Bernard Bonnejean

© Bernard Bonnejean qui laisse toute latitude à quiconque de reproduire des extraits de ce petit livre, avec l'espoir, tout de même, qu'en note de chaque citation figureront les mentions suivantes : Bernard Bonnejean, La Petite Perle de Lucques (biographie inédite de Gemma Galgani), 2006, www.bonneber.org, 2011.  

 

Publié dans religion

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