Maintenant, ça suffit
les thèses de gagas "inspirés" ?
Inadmissible et odieux !
Telle fut ma première réaction, épidermique, donc injustifiable ! Avais-je quelque raison de me révolter ? Peut-être, mais dans toute cette histoire, rien n'est simple !
Mgr André Fort
En conséquence de quoi, j'accuse Mgr André FORT, licencié en théologie et en sciences naturelles, professeur en théologie et supérieur de séminaire, évêque de Perpignan transféré à Orléans, le 5 janvier 2003, célibataire sans enfant, d'avoir manqué à la plus élémentaire sagesse en s'aventurant dans un domaine en constante évolution où il n'a qu'une compétence fort limitée et datée.
ET
EST-CE COMPATIBLE ?
Je l'accuse notamment pour avoir soutenu une thèse présentée sans preuve comme incontestable sous le prétexte, quasi enfantin, que la démonstration de sa vérité résiderait dans l'unique fait qu'il l'a lu dans un périodique dont il persiste à taire le nom, rendant toute vérification ultérieure impossible. Une telle attitude irresponsable aggrave un soupçon légitime de partialité plus philosophique que biologique.
J'accuse les journalistes d'une certaine presse "aux ordres" de chercher à scandaliser plus qu'à informer par le choix d'interlocuteurs parmi les moins représentatifs d'Institutions reconnues. Son double but est, d'une part, d'éloigner des citoyens révoltés des véritables causeurs de trouble, à savoir des gouvernements incapables de gérer une crise qu'ils ont en partie causée et organisée ; d'autre part, de rapprocher d'autres citoyens, voire les mêmes, de ces gouvernements en provoquant artificiellement un consensus de la haine et de l'aveuglement contre des boucs émissaires, choisis et désignés d'autant plus aisément que leur loi première reste l'amour du prochain et le pardon des offenses.
J'accuse enfin les chercheurs, professeurs, chefs de laboratoire, croyants ou non, de feindre aujourd'hui une incompréhension courroucée devant "l'énormité" des propos tenus par l'actuel évêque d'Orléans. Depuis des années, en tout cas depuis la parution d'un certain Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques, paru en 2003, puis, dans sa version française, aux éditions Téqui, en 2005, en collaboration avec le Conseil Pontifical pour la Famille, totalement dépendant du Vatican, présidé par le Cardinal Alfonso Lopez Trujillo, ancien évêque de Bogota et de Medellin, ils ont eu tout le loisir d'infirmer ou de confirmer les propos tenus par l'Eglise. Je les accuse donc ou bien d'avoir menti sur l'efficacité réelle du préservatif dans la protection des individus contre le VIH, ou bien d'avoir laissé écrire, sans protestation, des contre-vérités d'une exceptionnelle gravité, puisqu'elles incitent, dans leur effet pervers non voulu par l'Eglise, les catholiques à se priver du seul moyen efficace contre la propagation de la maladie.
Pour preuve de ce que j'avance, je voudrais citer un passage écrit par un nommé Jacques SUAUDEAU, licencié en philosophie de l'Université de Lyon, diplômé en théologie morale de la Grégorienne de Rome, titulaire d'une maîtrise d'histoire, et, plus inquiétant, docteur en médecine de l'Université de Lyon, lequel écrivait en 2003 :
Le discours officiel sur la prévention de la contamination sexuelle par le VIH-SIDA s'est pratiquement limité, depuis vingt ans, à la promotion du préservatif, dans le cadre du "safe sex". Les campagnes de "changement de comportement" n'ont pas visé qu'à cette promotion. Pourtant, avec le préservatif, il ne faudrait d'ailleurs pas parler de « prévention » vraie, mais de protection, ou de palliatif puisque le problème de fond - le comportement à risque, générateur de la maladie - demeure. Utiliser un préservatif pour se protéger contre le VIH revient en fait à jouer à la roulette russe : plus on multipliera les expériences sexuelles, persuadé de l'impunité donnée par le préservatif et plus la probabilité de la contamination s'élèvera. En fin de compte, c'est le VIH qui gagnera. C'est pourquoi, dans le domaine du VIH/SIDA, le risque, même réduit à 10 %, de contracter l'infection en se croyant protégé par le préservatif, est excessif. Il n'y a pas de « safe sex ». Il n'y a qu'une courbe de probabilité laissant pendre une épée de Damoclès au-dessus de la tête de tous ceux qui se confient à la fausse sécurité du préservatif. Que dirait-on d'un modèle d'avion dont 10 % des vols se termineraient par un écrasement au sol ? Tous les auteurs qui s'intéressent à la prévention de l'infection au VIH se retrouvent d'accord sur un point : seul un changement radical dans le comportement sexuel peut conduire à une protection réelle et totale qu'on ne peut attendre du seul préservatif. Les partisans d'une publicité renforcée sur le préservatif l'admettent eux-mêmes : « Clearly the dangers of relying solely on barrier methods to prevent AID must be emphasized », écrivait en 1986 K. Wellings,[1] et l'histoire subséquente de l'épidémie a prouvé le bien fondé de cette crainte. La seule stratégie réellement, totalement efficace, face au VIH est l'abstinence ou les relations sexuelles dans le mariage monogame et la fidélité, selon la formule du Centers for Disease Control d'Atlanta (USA) : « Abstinence and sexual intercourse with one mutually faithful uninfected partner are the only totally effective prevention strategies »[2] (op. cit., pp. 925-926).
Soit ce discours à caractère scientifique est faux ou dépassé, et il conviendrait de le réactualiser. Soit il reste vrai, et il faut laisser dire la vérité aux responsables de la santé. En tout état de cause, il apparaît urgent que des autorités compétentes en la matière s'expriment le plus rapidement possible sur l'efficacité relative ou partielle de ce qu'on appelle en France "capote anglaise" ou "préservatif". Il y va de la vie de populations entières dont les gouvernements sont laïquement responsables sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir quelque considération philosophique, morale ou spirituelle qui n'appartient qu'aux consciences.
Bernard Bonnejean
[1] Wellings, K., "AIDS and the condom", British Medical Journal, 15 novembre 1986, vol. 293, n° 6557, p. 1259.
[2] Centers for disease control, "Condoms for Prevention of Sexually Transmitted Diseases", JAMA, avril 1988, vol. 259, n° 13, p. 133.
Telle fut ma première réaction, épidermique, donc injustifiable ! Avais-je quelque raison de me révolter ? Peut-être, mais dans toute cette histoire, rien n'est simple !
- Notre maman, qui n'avait pas pu décrocher son certificat d'études, parce que le "patron" avait besoin d'elle aux champs, avait gardé ce bon sens qu'on trouve dans les campagnes, hérité probablement de son père, ouvrier agricole dans les grandes plaines de Picardie. Il possédait cette intelligence rare que l'on ne trouve que chez les illettrés. Lorsqu'un de ses enfants, par fierté ou par bravade, s'aventurait à produire une assertion définitive sur un sujet méconnu, notre mère le remettait en place avec un "on se tait quand on ne sait pas".
- Une inspectrice académique, venue de Nantes pour juger de la qualité de mon enseignement, à qui j'ai eu la malencontreuse idée de soutenir une position découverte récemment dans une revue spécialisée dont le sérieux passait pour irréfutable me fit cette remarque : "Soutenir que quelque chose est vrai parce qu'on l'a lu dans un ouvrage n'a aucune valeur scientifique".
Mgr André Fort
Evêque d’Orléans
Né le 20 novembre 1935
Ordonné prêtre le 08 avril 1962
Nommé évêque le 18 février 1995
Consacré évêque le 09 juillet 1995
- Quiconque, pour sa défense, se permet de prétendre à une impunité totale sous les prétextes d'une réserve polie ou d'une délicatesse urbaine, du respect d'autrui, du maintien de l'ordre public, du souci de sa propre réputation, alors que, par ses études et sa profession, il peut, en parlant, sauver d'une mort possible une ou plusieurs vies humaines, est condamnable au nom de principes humanitaires et moraux les plus élémentaires.
En conséquence de quoi, j'accuse Mgr André FORT, licencié en théologie et en sciences naturelles, professeur en théologie et supérieur de séminaire, évêque de Perpignan transféré à Orléans, le 5 janvier 2003, célibataire sans enfant, d'avoir manqué à la plus élémentaire sagesse en s'aventurant dans un domaine en constante évolution où il n'a qu'une compétence fort limitée et datée.
Le très fin pour des sensations à fleur de peau
ET
EST-CE COMPATIBLE ?
J'accuse les journalistes d'une certaine presse "aux ordres" de chercher à scandaliser plus qu'à informer par le choix d'interlocuteurs parmi les moins représentatifs d'Institutions reconnues. Son double but est, d'une part, d'éloigner des citoyens révoltés des véritables causeurs de trouble, à savoir des gouvernements incapables de gérer une crise qu'ils ont en partie causée et organisée ; d'autre part, de rapprocher d'autres citoyens, voire les mêmes, de ces gouvernements en provoquant artificiellement un consensus de la haine et de l'aveuglement contre des boucs émissaires, choisis et désignés d'autant plus aisément que leur loi première reste l'amour du prochain et le pardon des offenses.
J'accuse enfin les chercheurs, professeurs, chefs de laboratoire, croyants ou non, de feindre aujourd'hui une incompréhension courroucée devant "l'énormité" des propos tenus par l'actuel évêque d'Orléans. Depuis des années, en tout cas depuis la parution d'un certain Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques, paru en 2003, puis, dans sa version française, aux éditions Téqui, en 2005, en collaboration avec le Conseil Pontifical pour la Famille, totalement dépendant du Vatican, présidé par le Cardinal Alfonso Lopez Trujillo, ancien évêque de Bogota et de Medellin, ils ont eu tout le loisir d'infirmer ou de confirmer les propos tenus par l'Eglise. Je les accuse donc ou bien d'avoir menti sur l'efficacité réelle du préservatif dans la protection des individus contre le VIH, ou bien d'avoir laissé écrire, sans protestation, des contre-vérités d'une exceptionnelle gravité, puisqu'elles incitent, dans leur effet pervers non voulu par l'Eglise, les catholiques à se priver du seul moyen efficace contre la propagation de la maladie.
Pour preuve de ce que j'avance, je voudrais citer un passage écrit par un nommé Jacques SUAUDEAU, licencié en philosophie de l'Université de Lyon, diplômé en théologie morale de la Grégorienne de Rome, titulaire d'une maîtrise d'histoire, et, plus inquiétant, docteur en médecine de l'Université de Lyon, lequel écrivait en 2003 :
Le discours officiel sur la prévention de la contamination sexuelle par le VIH-SIDA s'est pratiquement limité, depuis vingt ans, à la promotion du préservatif, dans le cadre du "safe sex". Les campagnes de "changement de comportement" n'ont pas visé qu'à cette promotion. Pourtant, avec le préservatif, il ne faudrait d'ailleurs pas parler de « prévention » vraie, mais de protection, ou de palliatif puisque le problème de fond - le comportement à risque, générateur de la maladie - demeure. Utiliser un préservatif pour se protéger contre le VIH revient en fait à jouer à la roulette russe : plus on multipliera les expériences sexuelles, persuadé de l'impunité donnée par le préservatif et plus la probabilité de la contamination s'élèvera. En fin de compte, c'est le VIH qui gagnera. C'est pourquoi, dans le domaine du VIH/SIDA, le risque, même réduit à 10 %, de contracter l'infection en se croyant protégé par le préservatif, est excessif. Il n'y a pas de « safe sex ». Il n'y a qu'une courbe de probabilité laissant pendre une épée de Damoclès au-dessus de la tête de tous ceux qui se confient à la fausse sécurité du préservatif. Que dirait-on d'un modèle d'avion dont 10 % des vols se termineraient par un écrasement au sol ? Tous les auteurs qui s'intéressent à la prévention de l'infection au VIH se retrouvent d'accord sur un point : seul un changement radical dans le comportement sexuel peut conduire à une protection réelle et totale qu'on ne peut attendre du seul préservatif. Les partisans d'une publicité renforcée sur le préservatif l'admettent eux-mêmes : « Clearly the dangers of relying solely on barrier methods to prevent AID must be emphasized », écrivait en 1986 K. Wellings,[1] et l'histoire subséquente de l'épidémie a prouvé le bien fondé de cette crainte. La seule stratégie réellement, totalement efficace, face au VIH est l'abstinence ou les relations sexuelles dans le mariage monogame et la fidélité, selon la formule du Centers for Disease Control d'Atlanta (USA) : « Abstinence and sexual intercourse with one mutually faithful uninfected partner are the only totally effective prevention strategies »[2] (op. cit., pp. 925-926).
Soit ce discours à caractère scientifique est faux ou dépassé, et il conviendrait de le réactualiser. Soit il reste vrai, et il faut laisser dire la vérité aux responsables de la santé. En tout état de cause, il apparaît urgent que des autorités compétentes en la matière s'expriment le plus rapidement possible sur l'efficacité relative ou partielle de ce qu'on appelle en France "capote anglaise" ou "préservatif". Il y va de la vie de populations entières dont les gouvernements sont laïquement responsables sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir quelque considération philosophique, morale ou spirituelle qui n'appartient qu'aux consciences.
Bernard Bonnejean
[1] Wellings, K., "AIDS and the condom", British Medical Journal, 15 novembre 1986, vol. 293, n° 6557, p. 1259.
[2] Centers for disease control, "Condoms for Prevention of Sexually Transmitted Diseases", JAMA, avril 1988, vol. 259, n° 13, p. 133.
A VOUS DE JUGER !
Monseigneur Jacques Suaudeau
Académie pontificale pour la vie, Rome, l'auteur de la citation,
est-il
un débile arriéré ?
Conférence : Journées d’étude : Gamètes, projet parental et filiation
Série : Centre Européen d'Enseignement et de Recherche en Ethique
Thème(s) : Ethique
SI VOUS AVEZ LE TEMPS, CLIQUEZ SUR CE LIEN
Durée : 0h 49m 5s
Langue : Français (fr)
Production : Université Louis Pasteur, Strasbourg
Réalisation : Colloques et Conférences
Monseigneur Jacques Suaudeau
Académie pontificale pour la vie, Rome, l'auteur de la citation,
est-il
un débile arriéré ?
Conférence : Journées d’étude : Gamètes, projet parental et filiation
Série : Centre Européen d'Enseignement et de Recherche en Ethique
Thème(s) : Ethique
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Durée : 0h 49m 5s
Langue : Français (fr)
Production : Université Louis Pasteur, Strasbourg
Réalisation : Colloques et Conférences