MA QUESTION A MADAME ROYAL

Publié le par Bernard Bonnejean

MA QUESTION A MADAME ROYAL

MA QUESTION A MADAME ROYAL

Ce soir, Madame Ségolène Royal intervient dans Complément d'enquête. Si j'en avais la possibilité voilà la question que j'aimerais lui poser. En réalité, elle me brûle les lèvres depuis l'accession au pouvoir de son ancien concubin.

Madame,

Il ne reste que quelques minutes avant votre intervention. J’ai beaucoup réfléchi sur les questions auxquelles j’aimerais que vous donniez une réponse. En réalité, je ne vous en poserai qu’une seule, celle qui a pourri le climat politique et social pendant des mois comme le voulait Hollande via le désormais trop classique procédé de « l’écran de fumée ». Elle revient à se demander si, pour cacher une réelle impuissance en économie et en politique, il était suffisant et convenable de proposer, contre l’avis d’une majorité de Français – les sondages et autres déclarations très supercielles et très fragmentaires sont faux, évidemment – des bouleversements sociétaux inutiles et dangereux, et, en tout cas, nullement urgents. En quelques mois, sans presque prévenir de la gravité des conséquences, on a remis en cause les fondements mêmes de la civilisation et de la société en créant de toutes pièces des besoins chez une population tout juste intéressée. On a tenté de démontrer par A + B à cette communauté nullement demanderesse que ne pas accéder à leurs « désirs » devenus tout à coup légitimes par le fait du prince était un scandale sans précédent sur le plan du droit et sur le plan humain. Dans le même temps que les Français subissaient les conséquences d’une politique souvent inepte, ils se voyaient imposer par une poignée de marxistes de la vieille école, sans qu’aucune discussion ne leur soit vraiment ouverte, un « mariage pour tous » dont ils sont sortis étonnés, ébahis, avant d’être révoltés. Pire, comme souvent chez lui, M. Hollande allait essayer d’enfoncer le clou avec un « gender » importé des États-Unis des années soixante qui parut à bien des égards si imbécile et si monstrueux, au sens latin, que sa plus fervente promotrice, Mme Vallaud-Belkacem, votre ancien bras droit, finit par renier comme « quelque chose qui n’a jamais existé ». Un mensonge éhonté qui lui a valu… d’être nommée ministre de l’Education nationale.

Madame, vous qui avez toute la confiance des moins marxistes des socialistes, des moins intolérants aussi, vous la mère de famille, acceptez-vous que l’institution du mariage soit ainsi malmenée, et avec elle les très délicats problèmes de l’adoption et de l’avortement ? Acceptez-vous que les adversaires de ces décisions prises à la va-vite par des députés godillots soient traités d'homophobes (et avec eux les homosexuels opposés à de telles mesures [sic] de façon grossière et hâtive ? Répondez-nous sans fard, nous vous en prions, car nous en avons assez des mensonges d’une gauche aux ordres et d’une droite si tôt effarouchée presque sur commande. Je n’attends personnellement ni la réponse ministérielle ni celle du conjoint bafoué, mère des enfants de l’actuel président, mais je sais pouvoir espérer la réponse de la femme réfléchie et attentive de qui on attend un avis éclairé sur lequel fonder une pensée en construction. Merci Madame.

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